Sécheresse
Il faut un plan pour répondre aux préoccupations des agriculteurs

En analysant toutes les données météorologiques de notre région Bourgogne Franche-Comté, le constat est sans appel sur l'ampleur de la sécheresse, des fortes chaleurs, un manque de pluviométrie, une forte baisse de la production fourragère ,...
Il faut un plan pour répondre aux préoccupations des agriculteurs

La première inquiétude, c'est l'affouragement et la nécessité d'avoir assez d'aliments pour aller jusqu'au printemps prochain. Si la sécheresse a touché les prairies avec des impacts économiques pour de nombreux éleveurs, elle frappe aussi les cultures de printemps que ce soit le maïs ou le soja, mais également la vigne et les pépinières, ... avec des pertes plus ou moins importantes en fonction des territoires. La question urgente maintenant est d'apporter des réponses précises aux difficultés rencontrées par les agricultrices et les agriculteurs.

 

Pour chaque niveau une réponse adaptée

 

L'Europe
Plus d'une quinzaine de pays ont été frappés par cette sécheresse d'une ampleur exceptionnelle. La politique agricole doit assouplir ses règles pour tenir compte des difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs sur le terrain. Dans ce domaine, les dérogations élargies pour les surfaces d'intérêt écologique comme pour les cultures pièges à nitrates doivent être accordées rapidement, avec l'avance de trésorerie sur les aides Pac.

 

La France
Les annonces du Ministre sont pour l'instant imprécises, il est urgent, à l'image des autres pays européens, que la France prenne des mesures efficaces avec la prise en charge des dossiers calamités, l'aide aux transports, les exonérations de la TFNB et le report des cotisations sociales.

 

La Région et Les conseils départementaux
La Région doit pouvoir intervenir en direction des exploitations fortement touchées, notamment celles exclues des calamités suite à des critères inadaptés (polyculture, ...). Cette intervention peut se mettre en place avec un zonage des territoires et un complément des conseils départementaux.

 

Avec une solidarité de toute la filière
Que ce soit pour l'approvisionnement des aliments avec les coopératives, ou les assurances et les banques, chaque structure à son niveau doit trouver des réponses adaptées pour concourir à la résilience des exploitations afin qu'elles puissent passer ce cap difficile.

Sans oublier bien sûr la grande distribution qui doit enfin intégrer les coûts de production dans le prix payé aux producteurs.

 

S'adapter aux changements climatiques

En parallèle, nous devons poursuivre les investissements pour faire face à ces évolutions du climat, en prévoyant dans le programme de développement rural un maintien coûte que coûte des aides aux bâtiments d'élevage, au stockage du fourrage, pour les réserves en eau, et un soutien à la recherche appliquée pour la sélection de nouvelles variétés plus résistantes, ...