Météo de mai
Un mois de mai estival

Le mois de mai a été marqué par des précipitations irrégulières sur la zone Centre-Est en Rhône-Alpes, Bourgogne et Jura et des températures élevées par rapport à la normale. Depuis le début de l’année, les précipitations restent globalement sous les normales.
Un mois de mai estival

C'est la pluie qui a marqué la première quinzaine de mai, même si cette dernière a pris le soin d'éviter certaines zones. Après une première quinzaine marquée par ces perturbations, les températures estivales ont pris le relais avec un excédent de température en France et sur la zone Centre-Est de + 1,4 °C. Une vague de chaleur exceptionnelle a touché le pays du 25 au 29 mai au cours du weekend de l'Ascension. Les températures ont dépassé les normales de 7 °C sur la zone Centre-Est avec une température maximale supérieure à 30,8 °C à Saint-Étienne le 28 mai, 31 °C sur la plaine de Lyon ou de 33,2 °C à Vichy le 29 mai. Sur la zone Rhône-Alpes, Bourgogne et Jura, les températures en base 8°C ont dépassé les normales de 2 à 22 % en fonction des endroits, sauf à Montélimar qui affiche un léger déficit à - 3%. La plupart des stations affichent des excédents de températures de l'ordre à 5 à 10 %. Météo France indique également que le printemps météorologique 2017, de mars à mai, a été globalement chaud. Il se classe en 3e position des printemps les plus chauds depuis 1900 avec un excédent de température par rapport aux normales de 1,4 °C, et des températures maximales supérieures de 2°C aux valeurs normales.


Des pluies trop rares et irrégulières


Du côté des précipitations, la moitié des stations météorologiques de la zone Centre- Est enregistre des cumuls de précipitations sur le mois de mai supérieurs à la normale. C'est le cas autour de l'axe Saône-Rhône et sur une partie de l'arc alpin. Les cumuls ont ainsi dépassé la normale de 11 % à Dijon avec 77 mm contre une normale saisonnière de 69 mm, de 15 % à Lanas (100 mm pour 87 mm), de 17 % à Lyon (97 mm pour 83 mm), de 23 % à Chambéry (107,9 mm pour 87,8 mm) et de 26 % à Montélimar qui a reçu 105 mm pour une normale établie à 83,5 mm. La station de Thonon au bord du lac Léman est juste à la normale.
À l'inverse, les cumuls de précipitations sont déficitaires dans sept stations, de 5 à 10 % à Mâcon (80,4 mm pour une normale à 84,7 mm), à Saint-Étienne (78,5 mm pour 84 mm). Dans l'Est de la zone Rhône-Alpes, les déficits s'accentuent. Il manque entre 10 et 20 % à Lons-le-Saunier (85,8 mm contre 104,6 mm), Bourg-Saint-Maurice (69,9 mm pour 80 mm) ou encore Les Sauvages (75 mm contre 94,4 mm). Encore plus marqué, le déficit de précipitations atteint presque 30 % à Grenoble avec 70,5 mm pour 96,8 mm attendus et à Ambérieu 74,4 mm pour 103,6 mm.

Si l'on s'intéresse aux cumuls de précipitations depuis le début de l'année, ils sont tous déficitaires à l'exception de Lanas dans le Sud Ardèche où la pluie tombée est supérieure à la normale de 8 %. Dans les autres zones de la région, le déficit de précipitations est marqué, comme à Ambérieu avec 36 % de pluie en moins par rapport à la normale sur les cinq premiers mois de l'année, soit 155 mm. À Grenoble, il faudrait 112 mm de plus pour atteindre la normale soit un retard de 34 % (219 mm cumulés contre 332 mm). Pour les stations météo de Dijon, Lons-le-Saunier et Les Sauvages, le retard de précipitations est compris entre 22 et 28 %. Entre Mâcon et Lyon, et dans l'arc alpin, la pluie cumulée sur les cinq premiers mois est sous la normale de 17 à 19 %.
Il manque, par exemple, 55 mm à Lyon depuis le début de l'année et 75 mm à Chambéry par rapport à la normale. Trois stations s'en tirent un peu mieux avec des retards de 9 à 11 % par rapport à la norme : Bourg-Saint-Maurice, SaintÉtienne et Montélimar.

Avec ces déficits pluviométriques, les sols superficiels sont globalement plus secs que la normale au 31 mai, indique Météo France sur tout le Centre-Est. C'est particulièrement le cas dans les monts du Lyonnais entre Loire et Rhône et dans le nord de la Saône-et-Loire avec des écarts de 30 à 40 % par rapport à l'indice d'humidité des sols. Ces déficits plus ou moins importants depuis le début de l'année expliquent également les observations du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) qui fait état d'une mauvaise recharge hivernale des nappes phréatiques sur la période de septembre à avril. Au 15 mai, le BRGM a publié une nouvelle note indiquant que les deux tiers des nappes sont orientés à la baisse avec un niveau d'eau inférieur à la normale.
Les aquifères de la vallée du Rhône affichent des points de niveau déjà bas et globalement orientés à la baisse.