Le Comté : major de promotion

WWF, Greenpeace et Basic que l’on n’a peu souvent l’occasion de retrouver en soutien des productions agricoles ont rendu un rapport très élogieux sur la durabilité de l’ AOP Comté.  Une occasion pour l’interprofession du Comté, si souvent mis à l’index par des environnementalistes, de rappeler que ce résultat est le fruit d’une politique d’exigence conduite de longue date et concrétisée notamment dans son cahier des charges.

Le Comté : major de promotion

Le WWF (organisation indépendante de protection de l’environnement à rayonnement mondial), Greenpeace (organisation internationale qui agit pour protéger l’environnement, la biodiversité et promouvoir la paix) ainsi que Basic (bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne) qui évalue et analyse les impacts et les coûts sociétaux générés par les activités économiques, se sont appuyés sur une grille de 14 critères pour qualifier la durabilité de démarche dans l’alimentation.. Le but de l’étude : inviter les décideurs publics à flécher les aides, notamment liées à la PAC vers les systèmes les plus vertueux.

Concernant la filière comté, le constat est sans appel ; l’étude reconnait la filière comme l’une des plus en pointe en matière de « bénéfice environnemental et socioéconomique ». Les 14 problématiques de durabilité de l’alimentation ont été répertoriées sur la base d’une littérature scientifique étayée. Elles vont de critères sur la biodiversité en passant par le climat, l’atteinte d’un revenu décent pour les acteurs de la filière examinée, ou encore la santé humaine ou le bien être animal.

Quelles démarches sont concernées par l’étude ?

Les labels, certifications, marques privées ou démarches de progrès s’affichent tous vers une tentative de réponse aux consommateurs qui souhaitent changer les modèles ou standards de production. Ces nombreuses initiatives si elles sont remarquables n’en demeurent pas moins confuses pour les restaurateurs, responsables d’achat ou consommateurs qui se perdent dans l’information souvent technique et surabondante. 11 démarches ont été auscultées : agriculture biologique, bio équitable en France, Demeter, Nature et progrès, agri confiance, zéro résidu de pesticides, haute valeur environnementale, bleu blanc cœur, AOP comté et cantal, label rouge volaille de chair et filière porcine et c’est qui le patron pour le lait liquide et le jus de pomme.

Tournée vers l’avenir

Alors que la filière a fait l’objet de nombreuses attaques médiatiques particulièrement virulentes ces derniers mois, nous avons demandé à Alain Mathieu, président du Cigc de nous livrer son sentiment quant à cette étude qui classe les engagements de la filière Comté au même niveau que les démarches les plus exigeantes de l’agriculture biologique. «

Tout d’abord, il faut faire preuve d’humilité. Ce résultat reconnait l’excellence du travail accompli collectivement par les producteurs, les fromagers et les affineurs qui œuvrent au quotidien depuis des décennies pour préserver les ressources naturelles de notre territoire et animer nos campagnes. Ce travail, il nous faut l’expliquer à nos voisins afin qu’ils prennent connaissance de tout ce qui est mis en œuvre par les acteurs de la filière pour préserver la qualité de nos ressources naturelles et de l’eau en particulier. C’est pourquoi, nous organiserons du 5 au 8 mai prochain, des journées portes ouvertes qui leurs seront dédiés, dans les fermes, les fruitières, les caves d’affinage afin de renforcer nos liens avec le territoire.

Ce résultat est aussi et surtout un encouragement à aller plus loin dans nos engagements et en particulier à faire aboutir dans les meilleurs délais les propositions innovantes de notre cahier des charges en cours d’instruction à l’INAO. C’est à ce prix que nous préserverons les ressources naturelles de notre territoire, contribueront à l’amélioration de la qualité de l’eau de nos rivières, pour in fine conserver la fidélité des consommateurs »

S. Vivot