Une vendange sauvée par les savagnins

VITICULTURE/ Les vignerons ont pu ramasser 95 % de la vendange avant l’épisode de pluie du premier weekend d’octobre. Les derniers coups de sécateurs ont été donnés la semaine dernière.

Une vendange sauvée par les savagnins
Un millésime en rouge autour de 12-12,5 °C

Gel, grêle, mildiou… On pouvait s’attendre au pire au niveau rendement, mais les savagnins ont fait remonter la moyenne. Le poulsard est le cépage qui a le plus souffert.

« Tous cépages confondus, on constate plus de rendement dans le sud du vignoble, entre 12 et 17 hl/ha en moyenne, alors que sur Arbois nous sommes plutôt entre 8 et 12 hl/ha, du fait d’un épisode de grêle important sur Arbois qui a fini d’achever certaines parcelles », note Antoine Zbyrko du LDA 39.

Sur Château-Chalon les rendements sont plutôt bons, entre 20 et 25 hl/ha, avec des parcelles allant jusqu’à 30 hl/ha. Le rendement autorisé était de 30 hl cette année.

Un millésime « autrement »

Les vendanges terminées, les vignerons vont maintenant pouvoir se concentrer sur la vinification.

« Au niveau qualité, les rouges manquent un peu de fermentation phénolique, ce qui a obligé à chaptaliser. Les blancs ont moins posé de problèmes de maturité. La chaptalisation a été de 1 à 1,5 °C sur l’ensemble des moûts cette année », indique l’onologue.

Certaines cuves de rouge vendangées à la machine, où le tri n’est pas possible, ont été traitées avec du charbon végétal pour enlever d’éventuels mauvais goûts.

« Les vignerons disposent de différents outils en fonction des problèmes rencontrés en vinification, avec des produits naturels, comme le charbon végétal, l’ajout de tanins solides. » Mais beaucoup ont opté pour une vendange manuelle, notamment pour les trousseaux, ce qui permet de trier les grappes pas assez mûres et les vinifier séparément.

Les décuvaisons devraient se produire assez rapidement et le laboratoire va pouvoir suivre la deuxième fermentation (malolactique) qui devrait se terminer avant l’hiver.

« Nous sommes sur un millésime différent des dernières années où nous avions des millésimes « chauds » avec des rouges à 13 °C. Cette année nous revenons sur des rouges à 12-12,5 °C. C’est l’effet millésime, un vin à apprécier autrement. Le consommateur avisé recherche cela », conclut Antoine Zbyrko.

IR