Le caractère « exceptionnel » des incendies de l’été 2022 dans le Jura sera bientôt un danger récurrent. Pour faire face pompiers et agriculteurs se sont réunis à Arinthod afin d’échanger sur une future collaboration de leurs services avec la mise en place de référents de secteur et de collaborateurs volontaires.
Tout le monde a encore dans l’esprit les incendies exceptionnels qui ont touché notre département l’été dernier. Malheureusement le Jura risque de connaître dans les prochaines années d’autres incendies de cette ampleur au vue des changements climatiques.
A l’initiative de la chambre d’Agriculture et du SDIS, une réunion d’information a donc eut lieu le 30 mai à Arinthod elle avait pour objet d’informer les exploitants agricoles de l’organisation qui sera mise en place en cas d’incendies de végétation. En effet des enseignements ont été tirés de l’épisode précédent.
Si l’aide du monde agricole est reconnu comme indispensable et précieuse grâce à leur capacité hydraulique et de mobilisation importante, il est nécessaire de s’assurer d’une meilleure organisation, d’une sécurité renforcée, d’une logistique bien huilée et d’un commandement identifié.
Une coordination indispensable
Pour cela il a été décidé de coordonner la mobilisation des exploitants agricoles volontaires en désignant un référent et des collaborateurs par secteur en lien permanent avec un correspondant identifié au SDIS.
Le capitaine Frédéric Tisserant, chef de groupement opérationnel à Lons-le-Saunier, insiste sur l’adaptation des moyens en fonction de la mission. Les pompiers souhaitent également sensibiliser les référents au fonctionnement opérationnel du SDIS afin qu’ils aient une connaissance globale de leur mode opératoire. La réalisation d’un exercice devrait avoir lieu rapidement auquel s’ajoutera un protocole écrit et des fiches de bonnes pratiques. Le SDIS aura en sa possession la liste des référents volontaires et fera appel à eux, à la demande du commandant des opérations de secours, sous le statut de collaborateur occasionnel du service public.
A ce moment-là il s’agira alors pour les acteurs agricoles d’alimenter en eau des points identifiés sur l’incendie, de mouiller préventivement la végétation menacée à moyen terme et de noyer des lisières.
L.L.G
