LONS-LE-SAUNIER
Faire face à la perte des terres agricoles

En s'installant en plein centre-ville, les JA ont voulu sensibiliser le grand public à la perte de foncier agricole et à l'agri bashing...
Faire face à la perte des terres agricoles

Un enclos de barrières éphémère et une litière de paille sur la place de la Liberté. Le décor était planté. Prêt pour accueillir Mitaine, la génisse que Nicolas Saive, le président des Jeunes Agriculteurs du Jura avait amenée avec lui.

En s'installant ainsi en plein coeur de Lons-le-Saunier, les JA voulaient attirer le grand public. Pour celà, Mitaine les a bien aidés. Tout comme les gobelets de chocolat chauds et autres crêpes offertes à des passants quelque peu intrigués. Les plus curieux sont venus poser des questions... Les JA étaient sur place pour leur répondre.
Deux grands thèmes étaient évoqués. La problématique de la conservation des terres agricoles qui devient préoccupante en France. Les chiffres parlent d'eux mêmes : 30 000 hectares de foncier agricole ont été consommés par l'urbanisation en 2016, l'équivalent de la surface d'un studio qui disparait toutes les 10 secondes, d'un département français tous les 5 ans ! Et tout ceci au profit de zones commerciales, artisanales, pavillonnaires, de parkings, de routes et autres infrastructures... Les citadins ont du mal à concevoir celà. Beaucoup parlent de la revitalisation des centre-villes qui pourrait amoindrir ces extensions. « Pourquoi ne pas favoriser le commerce d'un centre-ville où, en plus, de nombreux logements sont inoccupés ? » s'interroge cette commerçante, intéressée par le sujet.
Autre sujet mis en avant par Nicolas Saive et ses amis : l'agri bashing. « L'agri quoi ? ». Le terme n'est pas familier aux oreilles des citadins. Mais les JA sont là pour expliquer ce phénomène de dénigrement de l'agriculture conventionnelle et de ses pratiques. Ils parlent de l'audience donnée à certains mouvements dans les réseaux sociaux, les médias. Ils condamnent les actions des végans...
Malgré le froid, les discussions sont vives. Arguments et réponses sont avançés. Les citadins comprennent mieux et, le bol de chocolat aidant, ils entendent un autre son de cloche. Avant de reprendre leur chemin...

 

M.R.