Etat des nappes d'eau souterraine
Situation du niveau des nappes

Le niveau des nappes au 1er septembre 2017 est hétérogène d'une région à l'autre. Résumé de la situation au 1er septembre 2017.
Situation du niveau des nappes

Les deux tiers environ des nappes (70%) affichent un niveau modérément bas à très bas. Cette situation de basses eaux n'est pas totalement inhabituelle pour cette période de l'année mais elle est tout de même assez dégradée. Elle est la conséquence du déficit de recharge hivernale cette année. Plusieurs secteurs présentent des niveaux autour de la moyenne comme en Beauce, la région Languedoc-Roussillon, la Corse au nord-est ainsi que certains secteurs alluviaux de PACA. Le reste du territoire présente des niveaux modérément bas voire bas. La vallée du Rhône au sud de Lyon se maintient sur des niveaux très bas.


Tendance d'évolution du niveau des nappes


La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit la situation de fin de période estivale, dite de basses eaux, avec plus des trois quarts des points (85%) orientés à la baisse. Le phénomène de baisse des niveaux qui s'est fortement accéléré au cours des derniers mois est d'importance similaire au mois dernier. Seuls 4% des points sont en hausse alors qu'ils étaient encore 24% au 1er juin. Le nombre de points stables (11%) est encore assez faible pour la période. Cette situation n'est pas totalement inhabituelle cependant car il s'agit de la période des plus basses eaux mais celle-ci se prolonge et elle est tout de même assez prononcée.


La situation des nappes au 1er septembre 2017 traduit la période annuelle des plus basses eaux.


Depuis janvier 2017 un nouvel indicateur de l'état des nappes est proposé. Cet Indicateur Piézométrique Standardisé (IPS) est applicable sur l'ensemble des points de suivi des niveaux d'eau souterraine ayant au moins 15 valeurs. Sept classes ont été retenues pour indiquer l'état des nappes avec une graduation allant de « niveaux très bas » à « niveaux très hauts ». Des équivalences en termes de période de retour sont proposées. Toutefois, l'utilisation de la terminologie propre à l'IPS sera privilégiée, principalement pour les nappes à cycle pluriannuel (que l'on ne peut pas traiter en termes de période de retour). L'iconographie liée au BSH reste inchangée.
Pour ce mois d'août 2017, les passages perturbés ont été fréquents sur le quart nord-ouest du pays et les cumuls de pluie excédentaires. Sur le reste du pays, la pluviométrie a été localement proche des normales sur le piémont pyrénéen, le Massif central et Rhône-Alpes. Le cumul de précipitations a été un des plus faibles mesuré dans les Alpes-Maritimes, le Var et la Corse avec souvent moins d'1 mm comme à Nice, Saint-Raphaël, Ajaccio ou Calvi. Sur l'ensemble du pays, le déficit pluviométrique atteint 15 % en moyenne.
L'évolution du niveau des nappes traduit la situation habituelle de basses eaux annuelles. Le déficit pluviométrique enregistré à l'automne dernier sur une grande partie du territoire explique un taux de recharge déficitaire. Les premières pluies de l'automne 2016 qui avaient commencé à engendrer un premier épisode de recharge n'ont pas perduré et la situation ne s'est pas améliorée au cours de l'hiver. Au cours du printemps les pluies ont été bénéfiques pour la végétation mais peu efficace pour assurer une recharge des nappes.
Au 1er septembre 2017, le nombre de points en baisse (85%) est resté stable durant la période estivale (83% fin juillet 2017) de même que le nombre de points en hausse (4%) qui est significativement réduit.
Sur l'ensemble du territoire, les niveaux des nappes se situent autour de la moyenne voire plus hauts pour un tiers des points suivis (30%), ils sont modérément bas à très bas pour les 70% restants.
Les pluies de la période novembre 2016 à avril 2017 qui, habituellement, permettent la recharge hivernale n'ont assuré que partiellement leur rôle de remplissage des nappes cette année.
Les niveaux des nappes fin août 2017 sont en baisse pour 85% d'entre eux, stables pour 11% et en hausse pour les 4% restant.
En cette fin de période des plus basses eaux annuelles, un grand nombre de réservoirs (70%) affichent des niveaux modérément bas à très bas.
Dans le détail, concernant les niveaux, on note que 1% sont hauts, 11% modérément hauts, 18% autour de la moyenne, 32% modérément bas, 24% bas et 14% très bas.
Pour une grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la normale. Quelques secteurs présentent cependant des niveaux moins déficitaires.
Parmi les nappes qui présentent les situations les plus favorables en cette période des plus basses eaux, avec des niveaux autour de la moyenne, voire modérément haut on peut citer :
 La nappe des calcaires du sud de la Vendée dont les niveaux sont certes orientés à la baisse mais modérément hauts.
 Les aquifères karstiques des régions de Nîmes et Montpellier dont les niveaux sont toujours orientés à la baisse mais qui se situent encore globalement autour de la moyenne malgré un contexte de très faibles précipitations en août.
 La nappe de l'aquifère multicouche du Roussillon dont les niveaux sont orientés à la baisse mais qui, en contexte de précipitations autour des normales, sont proches de la moyenne (sauf bordure côtière).
 La nappe des calcaires de Beauce au sud du Bassin parisien dont les niveaux ont tendance à se stabiliser et qui sont, globalement, autour des valeurs moyennes.
De nombreux secteurs présentent des situations moins favorables, avec des niveaux bas voire très bas par rapport aux moyennes, on peut citer par exemple :
 La nappe de la craie champenoise dont les points sont orientés à la baisse et qui présentent, pour un grand nombre d'entre eux, des niveaux bas voire très bas.
 La plus grande partie des nappes du Bassin parisien qui présentent des niveaux plus bas que la moyenne à cause d'une recharge hivernale réduite. Les niveaux sont dans la plupart des cas orientés à la baisse.
 Les aquifères de la vallée du Rhône, en amont et en aval de Lyon, qui présentent des niveaux orientés à la baisse et qui, dans leur grande majorité, sont bas voire très bas, en conséquence de la recharge hivernale déficitaire.
 La nappe des calcaires jurassiques de Lorraine dont tous les niveaux sont globalement bas à très bas et dont l’orientation est toujours à la baisse.