C'est pourquoi, chaque année, le comité organise des formations gratuites à destination de la relève... En ce 13 mars, il était neuf stagiares de l'Ain, de Saône-et-Loire et même du Jura (pour un projet d'installation dans l'Ain) à bûcher devant un jury chez Georges Blanc, à Vonnas.
« Une belle fournée », s'amusait Bénédicte Montceret, agent de la chambre d'agriculture en charge de cette filière et Cyril Degluaire, éleveur et vice-président du CIVB, aussi satisfaits de la qualité que de la quantité de cette session printannière.
Au programme : des vistes d'exploitations, des échanges avec les éléveurs, des apprentissages sur le fonctionnement de la filière et les rudiments du métier.
De quoi séduire les jeunes. « Cest bien parce qu'on voit tous les aspects de la filière, même si ça reste un peu rapide pour ceux qui n'ont jamais fait de volailles », résumait un jeune homme de Saône-et-Loire qui souhaite s'installer avec ses parents et booster l'atelier volailles.
Des structures se libèrent
Des jeunes qui voient dans la volaille AOC, élevées traditionellement, une opportunité. « On a la maîtrise de notre production, on produit de la qualité et on n'a pas besoin de gros investissements », résurmaient-ils de concert.
Une production qui suppose, pour en vivre, de sortir au moins 14000 volailles par an et disposer d'une dizaine d'hectares dans la zone idouane. Pas toujours simple de trouver structure aussi modeste ! « Mais nous en avons beaucoup qui se libèrent sur lequelles ont peut installer un jeune », précisait Bénédicte Monceret.
Les neufs stagiaires, âgés de 18 à 32 ans, ont réussi leur formation. Ils devront la compléter par un stage de 10 jours dans une ferme. Une autre session de formation aura lieu en 2021.