SVJ
En un mot : résilience

La société de viticulture du Jura tenait son assemblée générale le 12 avril dernier à la salle des fêtes de Passenans, devant une cinquantaine de participants. Une assemblée générale qui a permis à la présidente, Valérie Closset, de rappeler les différentes actions menées par la SVJ.

En un mot : résilience
La SVJ a établi une cartographie climatique et les risques d’exposition au gel, « un outil qui ne doit pas être discriminant »

Concernant l’épisode de gel 2021, l’action de la SVJ, soutenue par les organisations professionnelles jurassiennes, a permis d’obtenir plusieurs mesures d’accompagnement : 57 000 € de fonds d’urgence attribués à une vingtaine de viticulteurs dont des JA ; 187 bénéficiaires du dispositif calamités pour un montant de 2,97 millions d’Euros, soit quasiment l’ensemble des viticulteurs installés à titre principal ; 347 dossiers de prise en charge des cotisations MSA pour un montant de 2,17 millions d’Euros et enfin, la mise en place d’une cellule de soutien psychologique pour venir en appui aux plus fragiles.

Au-delà de ces mesures d’urgence, pour faire face à un épisode de gel exceptionnel au printemps 2021, la Société de viticulture a engagé une démarche à moyen terme au travers du plan de résilience climat. Face au changement climatique, le vignoble jurassien est confronté à de fortes variabilités de production : 34 000 hectolitres en 2021, 96 000 en 2022. Une situation qui fragilise les exploitations avec un fort risque de régression du vignoble si la valorisation des productions est moindre. Dans ce contexte, et afin d’adapter aux mieux les moyens techniques pour chaque exploitation, la SVJ a travaillé sur une cartographie climatique en mettant en avant les risques d’exposition au gel. Une cartographie qui ne doit pas servir d’outil discriminant mais qui doit permettre d’anticiper la localisation des mesures de protection. Et, aussi, d’adapter les itinéraires techniques. A plus long terme, cette cartographie devrait servir également à faire des choix d’implantation du matériel végétal.

Renouvellement des générations 

La question du changement climatique et de l’adaptation des exploitations est centrale mais celle de l’installation et de la transmission des exploitations l’est tout autant. En effet, avec 1 exploitation sur 2 détenue par un retraité ou un double actif et 40% des viticulteurs professionnels âgés de plus de 55 ans, la problématique de l’adaptation du vignoble aux évolutions du climat est directement liée à celle de l’installation des jeunes viticulteurs. Un travail important sera conduit sur ce sujet en liens étroit avec les opérateurs fonciers.

Un travail important sera mené sur l’installation en lien avec les opérateurs fonciers, indique Valérie Closset, présidente de la Société de viticulture

Au titre de son activité de fédération d’ODG d’appellations, la SVJ a effectué plusieurs demandes de dérogations qui concourent à réduire la durée d’élevage des vins avant leur commercialisation. C’est le cas pour les crémants dont 60% des volumes reposent sur 5 opérateurs et 90% sur 30 en passant de 12 à 9 mois. Une démarche identique est en cours pour les vins de paille en abaissant de 3 à 2 années la durée d’élevage. Une demande dans ce sens a été faite à l’INAO.

Une activité technique importante

Les 4 techniciens de la SVJ interviennent dans de nombreux domaines et en particulier sur les questions sanitaires. La détection de la flavescence dorée demeure une action récurrente menée chaque année sur l’ensemble du vignoble ; une action financée en particulier par des cotisations spécifiques des viticulteurs.

Le suivi et l’agrément des vins fait également partie des actions conduites par la SVJ : une mission pour laquelle la SVJ est toujours à la recherche de professionnels volontaires.

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Valérie Closset, présidente de la SVJ

Route Ménétru-le-Vignoble Château-Châlon

Après les pluies du mois de juillet 2021, la RD57E1 s’est affaissée à plusieurs endroits à la suite d’un glissement de terrain. Cette route permettait aux viticulteurs d’accéder à leurs parcelles mais également à de nombreux touristes de relier les deux villages et de s’arrêter dans les caveaux. Le vice-président du conseil départemental en charges des routes, Dominique Chalumeaux, présent dans la salle, a été interpellé à ce sujet pour savoir où en étaient les travaux. « Dans un premier temps, des mesures ont été prises rapidement pour permettre aux viticulteurs d’accéder à leurs parcelles. La rénovation de cette route nécessite des travaux importants ; au préalable le conseil départemental a fait réaliser une étude géologique importante et dont les conclusions n’ont pas encore été rendues. Actuellement, il est impossible d’apporter une réponse opérationnelle qui permette d’assurer la pérennité de cette route et surtout, la sécurité des usagers », a répondu l’élu.