La première année d'activité d'Eva Jura a été dévolue à la transition, à la concrétisation de la décision des adhérents des coopératives Jura Bétail et Jura Conseil élevage de créer cette nouvelle structure. « Une structure départementale de proximité, à l'écoute et au service de ses adhérents, plutôt qu'une régionalisation par métier où les centres de décision risquaient de s'éloigner des besoins du terrain. », a rappelé le président Nicolas Perrodin dans son rapport d'orientation. Si un logo bien visible signe déjà l'existence de la nouvelle entité, le travail interne se poursuit, en particulier au sein du conseil d'administration. « C'est bien un travail d'équipe où chacune et chacun – avec ses sensibilités, ses besoins, ses talents, ses réseaux – joue un rôle primordial dans la construction et la mise en musique de notre nouvelle coopérative. » Les huit administrateurs sortants ont été reconduits dans leurs fonctions, tandis que David Droz-Grey succède à Eric Ménétrier, démissionnaire.
Tous sur un seul site
Le président a également annoncé la décision du conseil d'administration de réunir l'ensemble du personnel, des encadrants aux conseillers spécialisés, des techniciens génétiques aux services généraux, sur un site unique. « Nous avons acté et validé la construction d'un bâtiment à Crançot avec une reconfiguration de l'existant. Le GDS du Jura nous accompagne et sera présent dans ce nouveau bâtiment : ainsi, tous vos interlocuteurs de l'élevage seront à la même adresse. »
Cette assemblée générale a aussi été l'occasion de partager avec les participants au sujet de la création génétique, avec un flash indexation présenté par Jean-Marc Perret. Ce dernier est revenu sur les nouveautés du catalogue, en particulier dans la gamme JB junior, qui s'enrichit de six nouveaux géniteurs. « La gamme des JB sexés s'étoffe elle aussi avec cinq nouveaux taureaux et le retour de Harpon JB, le n°1 en ISU des taureaux confirmés. »
Toujours dans le domaine de la création, mais côté services aux éleveurs cette fois, Florian Anselme a détaillé un nouveau logiciel, Patur'net, développé en partenariat avec les organismes de Conseil élevage des départements du Doubs-Territoire de Belfort, Haute-Saône et Cantal. « Le frein à l'enregistrement des pratiques est souvent le temps qu'il faut pour effectuer ces enregistrements : avec Patur'net, la saisie du calendrier de pâturage, mais aussi des hauteurs d'herbe, des fauches ou de la fertilisation en quelques clics depuis son smartphone, avec Pâtur'app. » L'aspect novateur de cette application réside dans son caractère dynamique. « On peut calculer le nombre de jour d'avance au pâturage en faisant des hypothèses météo optimistes ou pessimistes, que le programme traduira en projection en s'appuyant sur les références locales de pousse de l'herbe. Cela va améliorer la capacité de réaction et d'adaptation face aux aléas. » Autre innovations à venir, d'ici 2020, l'exploitation du traitement d'image, que ce soit pour améliorer l'ergonomie d'un bâtiment et le confort animal en filmant les vaches en stop-motion, ou bien pour évaluer en routine leur état corporel, en prenant leurs mensurations à l'aide du smartphone au bout d'une perche...